Le chef de la police judiciaire de Paris en garde à vue
Dans le théâtre de l’institution policière, les rôles peuvent parfois se renverser. Une expérience douloureuse dont le chef de la police judiciaire parisienne a fait l’expérience ce mercredi.
Bernard Petit et trois policiers et anciens policiers ont été placés en garde à vue, ce matin, soupçonnés de «violation du secret de l’instruction » et de « révélation d’informations sur une instruction à une personne susceptible d’être visée par cette enquête » .
Cette personne qui aurait été si bien renseignée n’est pas n’importe qui. Il s’agit de Christian Prouteau, l’ancien chef du GIGN mis en examen en octobre dernier pour dissimulation d’activité et trafic d’influence passif. Les policiers entendus ce mercredi par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) sont suspectés d’avoir avisé Christian Prouteau avant son interpellation.
Pour la petite histoire, Bernard Petit avait été nommé au 36 quai des Orfèvres après le limogeage de son prédécesseur, Christian Flaesch, pour « faute de déontologie » . Ce dernier avait eu la mauvaise idée d’avertir l’ancien ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux de sa future audition comme témoin dans l’une des enquêtes sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.