Santé: « auprés de mon arbre, je vivais heureux »… Sauf à Luçon en Vendée !

Claude-Marie Vadrot  • 30 juillet 2015
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D’après une étude scientifique qui vient de paraitre dans la revue Nature , la vie auprès des arbres serait bénéfique pour les femmes, les hommes et les enfants. Les chercheurs de l’Université américaine de Chicago, après avoir interrogés une trentaine de milliers d’habitants de la ville canadienne de Toronto et après avoir confronté les résultats de leur enquête à des photos satellites de leurs lieux de résidence, ont constaté que le fait de vivre dans un pâté de maisons ou d’immeubles comportant un minimum d’une dizaine d’arbres étaient en meilleure santé. Compte tenu des facteurs de risque de ces Canadiens, de leur niveau d’éducation et de leur degré d’éducation qui pouvaient fausser leur enquête, et donc après avoir éliminé tous les biais de leur travail, ils ont constaté que les habitants soumis à l’enquête étaient moins sujets que les autres vivant dans un univers purement minéral, souffraient beaucoup moins d’hypertension, de d’obésité et de diabète et se portaient globalement mieux.

Cette étude vient conforter les conclusions des scientifiques de l’école de médecine britannique d’Exeter. Leur enquête publiée l’année dernière par la revue Environmental Science et Technology avait établi que le fait de vivre dans une zone urbaine située à proximité d’un ou plusieurs espaces verts améliorait statistiquement la santé mentale des habitants et était facteur de longévité. Une enquête qui conforte les constatations des médecins de nombreux pays européens concluant que les habitants des zones rurales verdoyantes étaient en général en meilleur santé et échappaient à de nombreuses affections chroniques touchant les citadins. Ainsi que celles des enfants ayant la possibilité de fréquenter régulièrement des espaces boisés.

De quoi inciter les urbanistes à nous épargner les espaces bétonnés seulement « décorés » de murs végétaux et les élus à cesser de donner la chasse aux arbres sous prétexte qu’ils constituent un danger le long des routes… Une leçon pour les élus de la Vendée qui ont autorisé à Luçon, un transporteur à abattre des tilleuls centenaires qui bordaient une route dans la commune de Luçon pour faire passer son convoi.

Georges Brassens savait cela depuis des décennies

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