Festival d’Aurillac : « Circulez, il n’y a rien à voir ! »

L’oeil de Politis sur l’actualité de la semaine en bref.

Politis  • 21 juillet 2021
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Le festival de théâtre de rue d’Aurillac avait annoncé son report en 2022 (après l’annulation de 2020), mais, cette année, l’événement ne devait pas être complètement « blanc ». Deux rendez-vous avaient été fixés, du 12 au 14 août et du 19 au 21 août, rassemblant « une dizaine de compagnies programmées et quatre-vingt compagnies programmées dans des lieux clos, contrôlables et répondant aux protocoles sanitaires et sécuritaires », précise la structure organisatrice. Ils n’auront pas lieu. Ainsi en a décidé la préfecture du Cantal. De façon surprenante, la raison sanitaire n’est pas mise en avant, mais le maintien de la sécurité et de l’ordre public. Sur profession-spectacle.com, l’ancien directeur du festival, Jean-Marie Songy, réagit ainsi à cette interdiction : « Le théâtre de rue est un art du détournement poétique de la ville. On utilise la ville, on est dans la cité, dans un endroit entre l’agora et l’espace partagé. C’est un art un peu perturbant dans la vie quotidienne. Ce que les autorités voient dans cette manifestation, encore aujourd’hui, c’est avant tout de la délinquance, de la dégradation, de la transgression esthétique. » Le festival d’Aurillac, victime de l’invariant sécuritaire.

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