Élections au Brésil : « Nous avons besoin d’élu·es indigènes »
L’Articulation des peuples indigènes du Brésil porte une nouvelle stratégie électorale très volontariste, explique Kleber Karipuna, coordinateur exécutif d’une des plus virulentes oppositions à Jair Bolsonaro. Quatrième volet qui clôt notre première série d’articles sur les élections de 2022.
dans l’hebdo N° 1723 Acheter ce numéro

Jamais une présidence n’avait autant attaqué les droits des peuples indigènes (1), dénonce l’Articulation des peuples indigènes du Brésil (Apib), principale coordination de peuples indigènes du pays. Considérée comme l’une des plus virulentes forces d’opposition à Jair Bolsonaro, elle soutient pour l’occasion la candidature de Lula, en dépit de griefs importants à l’encontre de son Parti des travailleurs (PT), qui n’a jamais pleinement soutenu ses revendications.
Vos communautés ont longtemps été réticentes à participer aux joutes électorales. Qu’est-ce qui a changé en 2022 ?
Kleber Karipuna : Nos peuples se mobilisent depuis longtemps pour leurs droits. Dès les années 1970, nous avons vu se multiplier les luttes pour la reconnaissance de nos terres et pour des politiques publiques adaptées à notre culture. Nous avons commencé à nous mêler de politique partidaire à partir de 2017. L’année suivante, pour la présidentielle, le Parti socialisme et liberté a choisi Sônia Guajajara, l’une de nos chef·fes de file, pour être la candidate à la vice-présidence de Guilherme Boulos.
En 2020, c’est la montée en puissance avec le lancement de notre « campagne indigène » pour les élections municipales, qui a fait élire 10 % des 2 000 candidatures issues de nos rangs. En dépit des
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