Élections au Brésil : Rosa Amorim, au nom des sans-terre
À l’image d’autres mouvements sociaux, le Mouvement des travailleurs ruraux sans-terre (MST) s’est décidé, cette année, à multiplier les candidatures à la députation. Troisième volet de notre première série d’articles sur les élections de 2022.
dans l’hebdo N° 1723 Acheter ce numéro

C’est un bar de rue sauvage, ce 25 août. Circulation barrée devant l’Armazém do campo (« le magasin des champs »). De cette ruche sortent tables et chaises, les bières aussi, et un écran géant : à 20 heures, le candidat Lula passe en direct au journal de la Globo, la chaîne la plus regardée du pays.
En quelques mois, le siège du Mouvement des travailleurs ruraux sans-terre (MST) de la ville de Recife est devenu le cœur battant de la gauche locale. Le bar applaudit, rit aux bons mots de l’ex-président, 76 ans, aiguisé comme jamais dans sa reconquête du pouvoir, sanctifié par la mission d’en chasser Bolsonaro. Aux premiers rangs, Rosa Amorim bondit soudain vers l’écran, bras ouverts, tout à sa joie : Lula vient de verser un tombereau de fleurs sur le MST et son travail « extraordinaire ». C’est comme si la jeune femme venait de recevoir l’onction de son père politique.
Rosa Amorim, la "sensation" de la campagne dans le Pernambouc. (Photo : Patrick Piro.)Rosa Amorim est candidate à la députation pour l’État du Pernambouc. Et si elle se présente sous l’ombrelle du Parti des travailleurs (PT) de Lula, son drapeau est d’abord celui du MST. Et en matière de père politique, elle dispose avant tout du sien, Jaime Amorim, figure historique du Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
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