Qatar : l’impact incertain des appels au boycott
Les opposants à la Coupe du monde croient peu en son « boycott » collectif, mais comptent exprimer leur propre désaveu.
dans l’hebdo N° 1728 Acheter ce numéro

À un mois du début de la compétition se pose une question d’ordre moral individuelle, mais aussi collective : faut-il boycotter la Coupe du monde de football ? Les avis divergent. Certes, il est d’ores et déjà possible que les stades au cœur du désert ne soient garnis qu’à coups de remplissage forcé.
Mais, quoi qu’il en soit, seule une infime minorité de fans de football a l’occasion de se rendre physiquement sur les lieux du tournoi. Pour autant, le succès – ou l’échec – d’une telle compétition, qui représente un outil marketing et géopolitique pour le pays organisateur, repose en grande partie sur sa réception par l’opinion publique planétaire, et sur les revenus publicitaires qu’elle générera.
Aussi le vrai match se jouera-t-il dans les bars, les fan-zones géantes et sur les canapés. Or, face aux appels à boycotter les retransmissions télévisées, montent des arguments aux accents défaitistes : « De toute façon, la Coupe aura lieu », « Il fallait se mobiliser il y a douze ans lors de l’attribution »… Quand ne pointe pas une ironie relative à la faiblesse des mobilisations contre le Mondial précédent, en Russie, pays lui aussi peu respectueux des droits humains.
Actions symboliquesPour beaucoup de supporters de football, quand les enquêtes sur les conditions d’organisation ont commencé à être dévoilées, la partie était déjà perdue d’avance : comment organiser le boycott du plus grand événement sportif du monde ? « Pour quelle efficacité ? Il ne faut pas se leurrer, ça sera l’événement le plus regardé de l’année », explique un Pierre sans illusion.
Pour autant, il n’a
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