Stéphane Troussel : jamais sans les classes populaires
Ce socialiste pro-Nupes tire de son mandat à la tête de la Seine-Saint-Denis des pistes pour réinventer la gauche, qu’il rassemble dans un livre-entretien, Seine-Saint-Denis. La République au défi.
dans l’hebdo N° 1731 Acheter ce numéro

Il le disait. Désormais Stéphane Troussel l’écrit pour se faire entendre bien au-delà des frontières du département qu’il préside depuis dix ans : « La Seine-Saint-Denis, contrairement à ce que beaucoup voudraient faire croire, est tout sauf une anomalie en France. Elle est le condensé des défis que notre société doit affronter et résoudre. »
Le propos, à contre-courant des stigmatisations incessantes dont ce territoire francilien est coutumier en raison de la pauvreté et de la diversité de ses habitants, n’est pas banal. Cet élu socialiste l’argumente avec force détails dans un livre d’entretien en forme de coup de gueule. De quoi aiguiser notre curiosité.
Qu’est-ce qui motive la publication de ce plaidoyer maintenant ? À qui s’adresse-t-il ? Ces questions, nous sommes allé les lui poser. Rendez-vous est pris un samedi matin d’octobre, non dans son bureau du conseil départemental mais dans la Brasserie de la place, à La Courneuve. Au milieu des gens qui le connaissent et n’hésitent pas à l’aborder. Stéphane Troussel est ici chez lui et ça se sent.
Fils de modestes fonctionnaires territoriaux, il a grandi dans cette cité populaire, y a fait ses études, décroché le premier baccalauréat de la famille, et n’en est jamais parti. Bercé au communisme municipal dont les multiples instances jalonnaient toutes les étapes de la vie, avec des parents dont c’était la famille politique, c’est là qu’il a été élu pour la
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