Nouvelles tensions à La Réunion

Les quartiers populaires perdent espoir.

Ingrid Merckx  • 28 février 2013 abonné·es

«Non aux émeutes ». C’est le message de la pétition qu’un jeune de Saint-Paul, à La Réunion, fait circuler en réaction aux événements qui secouent certains quartiers depuis la mi-février. Soit un an après ceux de 2012. Des jeunes ont manifesté en réclamant 200 contrats aidés. Une mairie et une station-service ont été vandalisées. Des affrontements avec la police se sont soldés par trois interpellations. « Avec 49   % de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté, avec 45   % de sa population âgée de moins de 30   ans, avec 60   % de ses jeunes de moins de 25   ans au chômage  […], notre département peut être tristement qualifié de “grande banlieue”, interpelle la présidente du conseil général, Nassimah Dindar, dans une lettre au Premier ministre. Nos jeunes ne sont ni des vandales ni des désœuvrés  ! […] À travers eux, c’est La Réunion de la souffrance qui s?exprime, celle des exclus   ! » La solution : « Vous avez annoncé l’identification de 1 000   quartiers prioritaires pour votre nouvelle politique de la Ville et la création de 2 000   “emplois francs”.   […] Nous vous demandons de considérer les quartiers de La Réunion comme “quartiers prioritaires” parmi les prioritaires. »

Société
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