Courrier des lecteurs Politis 996
dans l’hebdo N° 996 Acheter ce numéro
Débat sur la prostitution (suite)
Dans l'article sur la prostitution paru dans le n°994 de Politis , vous utilisez «abolitionnistes» entre guillemets, comme s'il s'agissait d'une position nouvelle ou extrémiste. Or, c'est la position de la France, et de tous les pays qui ont ratifié la convention internationale «abolitionniste» de 1949. Les associations de prostituées qui veulent que la prostitution soit reconnue comme un métier font souvent semblant de croire qu'«abolitionnisme» signifie stigmatisation et répression des prostituées. Or cette position est la position «prohibitionniste», celle des États-Unis. Au contraire, l'abolitionnisme refuse que les prostituées soient réprimées ou harcelées, et n'en a que contre les proxénètes.[...]
Dans un communiqué, le Mouvement du Nid dit partager les «préoccupations» des experts onusiens du CEDAW [Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'encontre des femmes, dont la commission internationale siège à New York et examine si les pays signataires respectent ladite convention] sur plusieurs mesures de la politique française en matière de prostitution. Le CEDAW exprime dans ses observations finales, officiellement adressées aux autorités françaises, sa préoccupation quant à plusieurs mesures adoptées ces dernières années en matière de prostitution. Le comité cible particulièrement le délit de racolage passif et la conditionnalité de l'octroi d'un titre de séjour aux victimes de la traite en vue de la prostitution. [...] Le Mouvement du Nid note avec intérêt que les observations finales des experts du CEDAW rejoignent à plusieurs égards les recommandations qu'il adresse régulièrement aux décideurs politiques français. L'association, qui rassemble 35délégations sur le territoire français et qui est présente au quotidien depuis soixante-dix ans auprès de plusieurs milliers de personnes prostituées françaises et étrangères, souligne que les conclusions du comité appellent l'État français à un respect plus rigoureux de ses obligations internationales. «En dénonçant le délit de racolage passif et les conditions d'octroi d'un titre de séjour aux victimes de la traite, le comité des Nations
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

Pont de Gênes : le cri de colère du grand-père d’une victime

Courrier de lecteur : Nos aînés dépendants méritent mieux

Courrier de lecteur : un ami de Mireille Knoll témoigne
