Carla Bruni-Sarkozy …

… est au taquet !

Bernard Langlois  • 18 septembre 2010
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Vous pouvez difficilement l’ignorer : l’épouse du chef de l’Etat fait l’objet de deux livres qui viennent de sortir, deux biographies. L’une « non autorisée », comme on dit (donc sensée plus incisive, plus méchante et dévoilant des choses que l’intéressée aurait préféré qu’on ne dévoilât point) ; et l’autre « autorisée », en revanche, et présentée ici ou là comme une sorte de contre-feu à la première.

Après avoir lu dans divers magazines quelques « bonnes feuilles » de l’un et l’autre ouvrages, et n’ayant pas appris de ma lecture grand-chose que je ne sache déjà, je n’ai pas jugé utile de courir chez mon libraire. Mais chacun fait comme il veut, pas vrai ?

Aussi bien, le sujet de ce billet est autre.

Avez-vous remarqué, comme moi, qu’une expression qu’on n’entendait guère il y a encore quelques semaines fleurit aujourd’hui sur toutes les lèvres médiatiques, dans tous les becs des « volailles qui font l’opinion » [^2], et par capillarité dans les conversations ordinaires des gens ordinaires ?

Je veux parler de l’expression « être au taquet » .

Je ne sais d’où sort cette mode langagière, ni pourquoi diable ce mot de « taquet » — qui désigne une pièce de bois ou de métal permettant de bloquer l’encoignure d’un meuble, par exemple, ou encore un cordage de bateau

Illustration - Carla Bruni-Sarkozy …

— est devenu, dans l’expression « être au taquet » , synonyme de : en pleine forme, débordant d’énergie, très motivé, bref, remonté comme une pendule.

Toujours est-il qu’on l’entend à tout bout de champ.

« Vous êtes au taquet, mon cher Delarue, ce matin ! » « Vous de même mon bon Marco ! »
« Avez-vous remarqué comme le ministre était au taquet tout à l’heure à la tribune ? » « Et Benoît XVI, donc ! »
« L’équipe de France de tennis est au taquet ce samedi ! » Etc.

J’ai même entendu dire de Carla Bruni-Sarkozy qu’elle aussi était au taquet.

Mais là, vu le côté plutôt lymphatique de la dame, je me demande si ce n’était pas une erreur.

Une caquille, en quelque sorte, digne de l’album de la Comtesse.

Pardon : une coquille …

[^2]: Souchon, bien sûr

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Temps de lecture : 2 minutes
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