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Un petit peu de Roundup ? « Vous pouvez en boire un grand verre et ça ne fait aucun mal », explique le Dr Patrick Moore à Paul Moreira. Mais, quand le journaliste de « Spécial Investigation », sur Canal +, en propose illico un godet au défenseur de la firme américaine qui commercialise cet herbicide corrosif, le lobbyiste décline l’offre. Sans façon ? On le comprend : le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) vient de classer trois pesticides dans la catégorie « cancérogènes probables », dont le glyphosate, principal composant du Roundup. On le trouve dans 750 produits pour l’agriculture, la foresterie, les usages urbains et domestiques, d’après le Circ. Huit mille tonnes ont été vendues en France en 2011. Attaqué depuis une quinzaine d’années pour le Roundup, Monsanto a riposté en fustigeant la « science poubelle » (« junk science »). Du glyphosate en happy hour pour tous les cadres de la firme ?
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