La Grosse Pomme rouge

Jonathan Lethem publie Jardins de la dissidence, une plongée historique et mélancolique dans les milieux révolutionnaires new-yorkais.

Pauline Guedj  • 6 avril 2016 abonné·es
La Grosse Pomme rouge
© John Lucas

En février 2005, le magazine The ­Believer organisait la rencontre de deux écrivains de la littérature américaine. D’un côté, la star, Paul Auster, venait de publier La Nuit de l’oracle ; de l’autre, la nouvelle coqueluche, Jonathan Lethem, alors quadragénaire, avait obtenu quelques mois plus tôt le prestigieux prix MacArthur Genius Grant.

New-Yorkais, les deux écrivains se retrouvent alors dans la maison d’Auster. Ils échangent sur leurs techniques de travail, évoquent leurs rapports au cinéma et à la musique, avant de bifurquer sur le choix des mots, leurs sonorités et leurs significations emboîtées. « Je ne veux pas sombrer dans la luxure d’écrire de beaux paragraphes juste pour faire de belles choses, précise Auster. Je veux que tout soit essentiel. En un sens, je veux que le centre soit partout, que chaque phrase d’un livre en soit la centralité. »

Comme un point final à leur longue conversation, cette affirmation de Paul Auster ne pouvait que trouver un écho favorable chez Jonathan Lethem. Écrivain multi-genres, Lethem est peut-être celui de la

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Littérature
Temps de lecture : 5 minutes