NDDL : L’État aveugle et sourd
La brutalité de l’opération de destruction sur la ZAD et le mépris affiché montrent qu’il n’a été tenu aucun compte des propositions avancées par les habitants.
dans l’hebdo N° 1499 Acheter ce numéro

© Patrick Piro
La force et l’ordre. Le leitmotiv macronien, proche de la méthode Coué, s’est concrétisé par l’opération militaire détruisant 29 lieux collectifs de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Une quarantaine était visés au début de l’opération. Les images des tas de douilles de grenades lacrymos et le nombre de blessés, chez les gendarmes et chez les zadistes (1), ont montré que les grands moyens ont été employés. Les mots d’Emmanuel Macron prononcés lors de son grand oral face à Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin, dimanche 15 avril, ont réaffirmé l’idée que se fait le président de la République des solidarités zadistes : « projet de désordre », « idée fumeuse », « colère illégitime »… Une brutalité physique décuplée par le mépris envers ce nouveau monde alternatif bâti depuis plusieurs années dans le bocage landais.
L’abandon du projet d’aéroport avait été salué par les opposants. La volonté de dialoguer aussi. Mais le comité de pilotage sur la gestion du foncier, qui s’est tenu le 19 mars, a refroidi le mouvement anti-aéroport car les discussions portaient