Les urgences en état de mort cérébrale

Politis  • 31 janvier 2024
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Les urgences en état de mort cérébrale
© Sami Salim / Unsplash

En septembre dernier, Lucas, 25 ans, est mort d’une septicémie aux urgences d’Hyères. Par manque de place, il a été allongé agonisant sur un brancard dans un couloir. D’après un témoin oculaire, interrogé par Le Parisien, « il s’est tordu de douleur pendant près de neuf heures avant que le corps médical ne prenne la situation au sérieux ». Mais c’est déjà trop tard, son sang est infecté, on ne peut plus le sauver. Comme beaucoup d’autres patients, il a été laissé dans un couloir où s’étend une multitude de brancards.

D’après le Samu Urgences de France, « ces conditions d’exercice sont à l’origine d’une maltraitance inégalée tant du côté du patient que de celui des personnels, aboutissant même à une réelle dangerosité ». Pour les plus de 75 ans, passer une nuit sur un brancard augmente le risque de mortalité de 50 %. La situation actuelle de l’hôpital est la conséquence directe des politiques de santé financièrement restrictives. D’après le syndicat, « la période que nous traversons n’a plus rien d’une crise, c’est une défaillance structurelle, nous devons prendre des mesures rapides ».

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