Contre les « rapatriements humanitaires »

Politis  • 29 octobre 2007 abonné·es

Une cinquantaine de « soutiens aux Roms, Bulgares et Roumains, habitants des bidonvilles de Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise » ont occupé ce 26 octobre l’Agence nationale d’accueil des étrangers et des migrations (ANAEM) Paris Nord. Les occupants souhaitaient ainsi médiatiser auprès des salariés, des usagers de l’ANAEM, du directeur territorial de l’antenne et du sous-préfet de Seine Saint-Denis leurs revendications :

  • Abandon immédiat de ces pratiques de « retours humanitaires volontaires » forcés orchestrées par l’Etat et l’ANAEM.
  • Arrêt des «rafles» et des expulsions
  • Régularisation de tous les sans-papiers
  • Liberté de circulation et d’installation de tous

Selon les militants, le sous-préfet a admis qu’il existe des « dysfonctionnements » dans les procédures de rapatriements «volontaires et humanitaires» des habitants des bidonvilles roumains et bulgares (voir, à ce sujet, la rubrique Résistances du prochain Politis, en ligne et en kiosque jeudi 1er novembre). Pour les occupants, il s’agit plutôt « d’une mise en application d’une politique de rafles et d’expulsions massives et collectives pensée et réfléchie par l’Etat à laquelle collabore l’ANAEM. »

La proposition du sous-préfet de permettre à une délégation de
rencontrer le directeur général de l’ANAEM a été refusée collectivement par les occupants réunis en assemblée générale. Ceux-ci exigent que l’ANAEM « abandonne définitivement son rôle de caution humanitaire à l’Etat dans ces expulsions massives et collectives de Bulgares et de Roumains. »

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