Justice : Un espoir pour Philippe El Shennawy ?

Politis  • 26 juillet 2012
Partager :

Cela s’appelle une « peine d’élimination ». Condamné à perpétuité en 1977 pour un braquage et une prise d’otages, Philippe El Shennawy a vu la cour d’appel de Versailles fixer le 18 mai dernier sa libération en août 2032. Tel est le tarif pour ce condamné qui a déjà purgé 37 ans de prison, sans avoir tué personne, mais rebelle à l’administration pénitentiaire et cumulant menus délits et brèves évasions. 37 ans : une bagatelle pour un flic comme le commissaire Broussard, orchestrant alors le procès El Shennawy.

Incarcéré à Poissy sous l’étiquette de « détenu particulièrement signalé » (DPS), El Shennawy avait entamé, le 23 mai une grève de la faim, comme ultime recours face à l’acharnement des magistrats (condamné par la Commission européenne des droits de l’homme). Il a recommencé à s’alimenter le 20 juillet, après avoir obtenu de sortir du classement de DPS, et en attendant un « relèvement de peine de sûreté », dont le jugement sera rendu à l’automne.

Plusieurs personnalités, tels Anouk Grinberg, Paul Pavlowitch, Olivier Wieviorka et Tzvetan Todorov, ont manifesté leur opposition à cette condamnation à mort qui ne dit pas son nom, auprès de l’Élysée et du ministère de la Justice. Pour Christiane Taubira, c’est le moment de se manifester.

Société Police / Justice
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don