Hépatite C : La fin d’une « aberration »
Le gouvernement annonce la levée du rationnement des traitements contre l’hépatite C, jusqu’ici réservés aux malades les plus graves. Une décision saluée par les associations qui attendent désormais sa mise en application.
Ce mercredi, Marisol Touraine, ministre de la Santé, a accordé la mise en place de l’accès universel aux soins pour tous les patients atteints d’une hépatite C à l’occasion de la journée nationale de lutte contre ces infections virales. Une mesure attendue par de nombreuses associations (Médecins du monde, SOS hépatites fédération, la Fédération des addictions, Aides…) qui dénonçaient le «rationnement» d’accès aux traitements performants.
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Dans un communiqué, Médecins du monde explique que «les traitements seront désormais proposés aux personnes dès le stade de fibrose F2 ainsi que, quel que soit le stade de fibrose, aux personnes « vulnérables », celles transplantées ou en attente de greffe». À partir du mois de septembre, un nouvel arrêté devrait également permettre l’accès universel aux traitements à tous les patients, après la remise des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) dont l’avis est obligatoire. Ainsi toutes les personnes infectés par le VHC (fibrose absente ou moins importante dites F0 sans symptômes et F1), devraient pouvoir profiter de ces mesures dès le mois la rentrée 2016. En conséquence, Médecins du monde demande «une réponse rapide de la HAS» et affirme qu’elle n’acceptera «aucune limitation ou délai supplémentaire pour l’accès aux traitements pour tous.»
Si l’association Aides salue «la volonté de la ministre d’inclure dès aujourd’hui dans l’accès aux traitements les populations les plus vulnérables à l’épidémie, en particulier les personnes usagères de drogues et personnes détenues», elle espère également que «les personnes immigrantes étrangères seront incluses dans les recommandations», point sur lequel «nous serons quoi qu’il en soit particulièrement vigilants».
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