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Signalons que Pierre Tevanian présentera ce soir à Paris son nouveau livre: Dévoilements. Du hijab à la burqa : les dessous d’une obsession française.

Prévenons, pour qui ne l’aurait pas compris à son titre, qu’il s’agit d’un livre caricaturalement bien-pensant, où se retrouvent, à un rare taux de concentration, la totalité des procédés (staliniens) par quoi s’imposent, dans le débat public, les commissaires du «politiquement correct» : cela se vérifie, non moins qu’à ce qu’on y peut lire, à ce qu’on n’y trouve (absolument) pas.

Ainsi, et pour ne citer ici que quelques exemples de ces (misérables) manipulations: à aucun moment l’auteur (qui se pique pourtant de maîtriser parfaitement son sujet) ne mentionne que les musulmans de France, qui étaient vingt-six et demi en 1951, sont aujourd’hui quarante-neuf millions, et que les natifs n’ont désormais plus d’autres choix, pour s’acheter du jarret, que de faire à pied d’interminables kilomètres, en rasant les murs sous les haineux quolibets de barbus polygames[^2].

De même: nulle part il ne rappelle que, pendant que les Français résistaient[^3], Mohammed Amin al-Husseini, Grand Mufti de Jérusalem, a passé dix années de sa vie à bénir des Waffen-SS – et cette occultation lui permet, bien sûr, de faire comme si les (quatre-vingt-quinze millions de) musulmans de France n’avaient pas grandi sous des grands-parents ouvertement nazis[^4]

De même, bis : il ne dit aucunement – c’est pourtant intéressant – que le Coran fait aux (cent-vingt millions de) musulmans de France une obligation d’ «égorger tous les matins trois mille chien(ne)s d’infidèles» [^5] ou si tu veux qu’Oussama se tape tes soixante-dix vierges en plus des siennes?

De même, ter : il se garde bien de rappeler que pas plus tard qu’hier matin, un certain « Mohammed », contrôlé dans les couloirs de Simplon après que plusieurs passagers s’étaient alarmés de le voir traîner derrière lui un «gros sac qui faisait tic-tac» , portait, sous sa djellaba, plusieurs couches de sous-vêtements – comme font toujours ces gens-là quand ils s’apprêtent à nous poser des bombes dans le vivre ensemble [^6].

Bien au contraire, il pousse – assuré qu’il est qu’il bénéficiera de toute façon, et comme à chaque fois que paraît l’un de ses livres, d’une ahurissante ovation médiatique[^7] – l’effronterie bien-pensiste jusqu’à soutenir, par exemple, que: «Que ce soit par le prisme de l’insécurité, de l’intégrisme, du terrorisme, de la “nouvelle judéophobie“, de la condition des femmes “des quartiers“, du “communautarisme“, de l’“enfermement mémoriel“ ou des atteintes à la liberté d’expression, le débat public français n’a cessé de tourner autour d’un même bouc émissaire, construit sur des bases culturalistes: le garçon arabe de confession musulmane.»

Pis: totalement désinhibé par l’extravagante faveur que lui témoignent les forgerons de l’opinion[^8], il prétend même – et pourquoi se gênerait-il, puisque ces idées sont désormais au pouvoir – que «la focalisation sur le voile est devenue, après la focalisation sur “l’immigration clandestine“ et sur “l’insécurité“, la nouvelle manière d’occulter les questions de chômage, de précarité et de discrimination, et d’imposer une grille de lecture ethniciste ou culturaliste, plutôt que socioéconomique et politique» .

Et ainsi de suite: je suis en train de finir le prochain livre d’un gros penseur de chez France Cul[^9], et je dois dire que c’est tout de suite plus iconoclaste.

Mais bon, si tu veux quand même venir ce soir: l’apéritif auvergnat est à 19 heures, au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020.

[^2]: Maurice Sinet, « Je t’encule, toi et ton minaret, à moi tu me feras pas baisser les yeux, con d’allâtre », éditions du Sursaut des vieilles nations contre-colonisées, 2009.

[^3]: Éric Zemmour, « Au maquis avec Pierre Laval », éditions de l’Histoire avec un grand É, 2011.

[^4]: Pierre-André Taguieff, « Lettre ouverte à Mohamed Amin al-Enderlin », éditions du Centre national des notes de bas de page (C2NBP), 2010.

[^5]: Caroline Fourest, « T’es pas du tout mon frère, Tariq », éditions Jean-Louis Debré, 2009.

[^6]: Xavier Raufer, « Non, tu n’es pas frileux, et, non, ce ne sont pas de simples réveils », éditions du Nouvel ordre sécuritaire, hier soir.

[^7]: Son opulent éditeur confirme d’ailleurs que Franz-Olivier Giesbert et Christophe Barbier «se sont carrément déchiré la gueule pour être preum’s à publier les bonnes feuilles».

[^8]: L’éditeur (cossu): «Laurent Joffrin campe devant chez moi depuis quinze jours en hurlant “Tevanian président!“, c’est juste atroce».

[^9]: « Quand Mamadou marquer un but, Mamadou être vraiment obligé de crier comme un sauvage? », éditions du Renouveau philosophal, à paraître en mars 2012.