Baylet, le non-socialiste

Michel Soudais  • 21 juillet 2011 abonné·es

Seul candidat à ne pas être issu du PS, Jean-Michel Baylet déclarait dans le dernier Journal du dimanche que sa candidature avait « l’air de gêner le PS ». Une affirmation qui vise surtout à souligner la singularité de sa présence dans une compétition qui, sans le président du Parti radical de gauche (PRG), ne pourrait se dire ouverte. Ce que l’intéressé ne manque pas de rappeler : « Grâce à la présence des radicaux, la primaire n’est pas socialo-socialiste mais devient une primaire citoyenne. »


À 64 ans, ce patron de presse, qui fut sept ans ministre de François Mitterrand et préside depuis 1985 le conseil général du Tarn-et-Garonne, dont il est également sénateur, présente d’ailleurs sa participation à ce scrutin comme « une contribution à la victoire de la gauche par la représentation de tous les citoyens épris de progrès qui ne se sentent pas représentés dans le jeu politique actuel ». Il s’agit surtout de tenter de préserver la représentation parlementaire du PRG, qui compte actuellement 10 sénateurs et 8 députés. Ces derniers ont ainsi rappelé, le 14 juillet, que la participation de leur chef de parti à la primaire « était conditionnée au respect de l’accord entre le PS et le PRG sur les élections sénatoriales et de la finalisation de l’accord sur les élections législatives ».

Pour l’heure, le candidat, dont la fortune était estimée en 2010 à 50 millions d’euros, reste assez évasif sur le projet qu’il défendra. Il promet de « défendre le principe de justice, au cœur de la pensée radicale », et, pour les détails, demande d’attendre fin août la publication du « programme d’action spécifique des radicaux de gauche » .

Politique
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