Analyser la terre du jardin

Claude-Marie Vadrot  • 20 mars 2014 abonné·es

Que faire ?

Deux types d’analyses du sol de son jardin ou de la terre des jardinières et pots de fleurs trônant sur son balcon sont possibles. D’abord, celle qui permet de déterminer si une terre est plutôt acide ou plutôt alcaline. Une première opération des plus simples : on fait un mélange de terre prélevée en plusieurs endroits du jardin et sur une profondeur d’une dizaine de centimètres.

On remplit ensuite un tube aux deux tiers de ce mélange et on y ajoute un tiers d’une eau distillée ou, à défaut, de l’eau de pluie non contaminée par un récipient en métal. On bouche, on secoue vigoureusement pour en faire une mixture homogène. Il ne reste plus qu’à y plonger quelques secondes un papier réactif gradué sur lequel il sera possible de lire le résultat mesurant le pH de la terre. Seconde solution, évidemment plus onéreuse : envoyer un échantillon de terre à un laboratoire spécialisé, qui retournera une fiche indiquant le type de sol, son évaluation chimique, la mesure de la qualité nutritive du sol en azote, en phosphore, en calcium et en magnésium. L’analyse fournira également des indications sur la matière organique présente et l’activité biologique. Une sorte de carte d’identité de la terre du jardin, du balcon ou de la terrasse.

Pourquoi ?

Plus un jardinier connaît précisément les caractéristiques ou les insuffisances de la terre dans laquelle il veut faire pousser légumes ou fleurs, plus il saura choisir facilement ce qu’il peut semer ou planter avec succès. Les résultats de la simple mesure du pH comme ceux de l’analyse plus poussée permettront au jardinier de rééquilibrer son sol avec des apports. Qu’il s’agisse d’engrais (bio de préférence) ou simplement de minéraux. Si la mesure est stabilisée autour de 7, pas de problème. Mais si le pH est inférieur à 7, la terre est acide. Supérieur, elle est alcaline. Dans le premier cas, il faut corriger avec de la chaux magnésienne ; dans le second, installer un tapis d’aiguilles de pin ou de sapin qui vont progressivement acidifier le sol. Mais, dans tous les cas, il ne faut pas oublier que, si certaines plantes préfèrent l’acidité, d’autres s’épanouissent dans un sol alcalin.

Ainsi, pour que des hortensias, des azalées, des rhododendrons ou des myrtilles poussent normalement, il leur faut une terre acide. Donc l’analyse permet de faire un choix.

Les analyses rapides permettent également de vérifier qu’une jardinerie ou une grande surface ne vend pas n’importe quel terreau pour les balcons.

Comment ?

-Les kits permettant de déterminer l’acidité d’un sol sont en vente dans toutes les jardineries à un prix oscillant de 5 à 10 euros.

-Les magasins de la chaîne de jardinerie Botanic offrent de faire réaliser une carte d’identité des sols par le laboratoire des agronomes écolos Lydia et Claude Bourguignon. Avec résultat envoyé par la poste ou par Internet. www.botanic.com.

-www.jardiner-autrement.fr

-www.rustica.fr ou www.aujardin.org

Le geste utile
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