APB : ce logiciel qui détermine l’orientation des lycéens
La plateforme « Admission Post Bac », loin de l’idéal méritocratique du système éducatif français, ne traite pas les élèves sur un pied d’égalité.

Ce jeudi 15 juin, 379 580 lycéens vont plancher sur l'épreuve de philosophie du baccalauréat général, ce diplôme clé qui ouvre les portes de l'enseignement supérieur. Avant même de réviser les épreuves, les futurs bacheliers ont dû passer par le portail Admission Post Bac (APB). Cette plateforme centralise et gère l'offre, c'est-à-dire les quelque 12 000 formations de l'enseignement supérieur, et les demandes des 853 262 candidats, qui en classent jusqu'à une vingtaine selon leurs préférences. Devenu, depuis son lancement en 2008, l'étape obligatoire pour l'orientation scolaire, APB reste un outil flou qui désavantage certaines candidatures au profit d'autres.
Un système opaqueEn avril 2016, l'association Droits des lycéens soulignait l'opacité de la sélection opérée par APB : « Lorsque l'on s'est inscrit en terminale, nous nous sommes rendu compte que les critères de sélection de la plateforme étaient très vagues, explique Clément Baillon, ancien président de l'association. La preuve : ils étaient mentionnés en trois lignes dans le guide, sans plus de détails. » Et pourtant, l'algorithme effectue bien une sélection entre les candidats : non pas dans les formations dites sélectives
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