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Politis  • 12 mars 2009
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Le 5 mars, la mère de la petite Brésilienne de 9 ans qui avait avorté après avoir été violée par son beau-père a été excommuniée par l’archevêque de Recife (Brésil), au motif que les jumeaux que portait sa fille « avaient le droit de vivre » . Les médecins qui ont opéré la fillette ont subi le même traitement. Car : « Le viol est moins grave que l’avortement. » C’est ce que le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation pour les évêques du Vatican et président de la commission pontificale pour l’Amérique latine, a tranquillement déclaré (Nouvelobs.com, 9 mars). De fait : le beau-père violeur, lui, n’a pas été sanctionné par l’Église. Hasard du calendrier :
deux jours après cette excommunication, l’évêque irlandais John Magee, ex-secrétaire particulier de pas moins de trois papes (Paul VI, Jean-Paul Ier et II), a démissionné : il « n’avait pas répondu de manière adéquate à des allégations d’abus sexuels » dans son diocèse (le Monde, 10 mars). Gageons que Giovanni Battista Re saura le réconforter.

Les échos
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