Là-bas

Politis  • 29 avril 2010
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Deux Belgique…

À propos de l’Allemagne, François Mauriac disait : « Je l’aime tellement que je suis content qu’il y en ait deux. » Le mot est historiquement dépassé. Mais il pourrait bien prochainement s’appliquer à la Belgique. Pays jeune, né en 1831, la Belgique est de nouveau rongée par ses vieux démons. Après la démission du Premier ministre, Yves Leterme, des législatives anticipées pourraient avoir lieu en juin. Une arme à double tranchant. Si les partis régionalistes et indépendantistes, notamment flamands, réalisaient de bons scores, la partition du pays serait de nouveau à l’ordre du jour.

Balladur, le Pakistanais

C’est un peu « là-bas », et c’est de plus en plus « ici ». L’affaire des rétrocommissions dans le très opaque dossier des ventes d’armes au Pakistan trouble la sérénité proverbiale d’Édouard Balladur. Selon Libération, des intermédiaires « proches des balladuriens » auraient perçu 216 millions de francs en retour de leur contribution, d’ailleurs mal définie, à la réalisation d’un contrat de vente de deux sous-marins Agosta. Nous étions en septembre 1994, et Édouard Balladur entamait sa campagne pour la présidentielle de mai 1995. Simple coïncidence : le candidat aurait, peu après, perçu en liquide, en grosses coupures, des sommes importantes. Certes, le lien n’est pas établi. Et Balladur apportait, dans le Figaro de mardi, un démenti aussi ferme… que peu convaincant.

Goldman Sachs, la main dans le sac

Le gendarme de la Bourse américaine (SEC), grâce à quelques mails compromettants de cadres de la banque, dont ceux d’un Français, a déposé une plainte contre Goldman Sachs. Les dirigeants du géant américain de la finance, largement renfloué par le plan de sauvetage du gouvernement américain, ont en effet profité de la crise des prêts immobiliers, les subprimes , pour s’enrichir en spéculant sur l’effondrement de ce marché au détriment de quelques autres banques. Rien de nouveau sous le soleil de Wall Street, car ces marchés financiers ne sont surveillés ou réglementés par personne. Goldman Sachs a d’ailleurs distribué 16,2 milliards de dollars de salaires et bonus à ses employés en 2009 « pour leur superbe travail » , a déclaré, imprudemment, le directeur financier du groupe.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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