À flux détendu

Christophe Kantcheff  • 17 janvier 2013
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Un tropisme France Inter touche notre rédaction. Au cours de nos réunions, de nos conférences de rédaction, il y a toujours un journaliste pour demander aux autres : « Vous avez entendu ce qu’a dit Untel chez Patrick Cohen ce matin ? » Il est rarissime qu’il ait été le seul à l’écoute. Au contraire, très souvent, plusieurs répondent par l’affirmative. Alors, une semaine sans France Inter pour cause de grève, en particulier sans Matinale, cela n’a pas été sans incidences sur nos habitudes. Un peu hagards, dans les petits matins brumeux des ondes, nous sommes allés à l’aventure au long de la bande FM. C’est ainsi que nous sommes revenus avec des pépites radiophoniques. Et des noms de station ont inhabituellement résonné dans nos couloirs et nos salles de rédaction.

Europe 1 ? Bruce Toussaint, au micro de 6 h 30 à 9 h, est assez mou, pas aussi pointu que Patrick Cohen (un gros travailleur, c’est sûr), mais, hormis quelques pénibles (Natacha Polony, Elkabbach), l’information y est de bonne qualité. Radio France internationale ? La chaîne qui traite de ce qui, paraît-il, intéresse le moins les auditeurs : l’information dans le monde. La semaine dernière, RFI était l’endroit où aller si vous vouliez tout savoir, par exemple, sur ce qui se passait en République centrafricaine. France Musique ? Sa matinale bénéficie de l’animateur le moins conforme à ce poste, dont le sérieux n’exclut pas la fantaisie : Christophe Bourseiller. France Culture ? Presque un sans-faute dans le choix des invités des matins de la semaine passée, avec deux réalisateurs énervés à juste titre (Michel Hazanavicius et Robert Guédiguian), le grand Zeev Sternhell (voir aussi p. 30) et le toujours pertinent Jean-Pierre Filiu. À  Politis, tandis que France Inter était en grève, le pluralisme radiophonique a fait rage. Et maintenant, on continue ?

Culture
Temps de lecture : 2 minutes
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