L’ex-patron d’AIG porte plainte pour sauvetage illégal

L’administration Obama se serait rendue coupable de « sauvetage illégal » lors de la crise de 2008, en injectant 182 milliards de dollars dans les caisses d’AIG.
Politis  • 2 octobre 2014
Partager :

Le procès qui s’est ouvert le 29 septembre à New York a tout d’une blague de mauvais goût. Mais les financiers pratiquent peu l’humour. Sur le banc des accusés, l’administration Obama. Elle se serait rendue coupable de « sauvetage illégal » lors de la crise de 2008, en injectant 182 milliards de dollars dans les caisses d’AIG, géant mondial de l’assurance alors en difficulté. Car, en renflouant ce navire avec l’argent public, l’État américain a racheté 79,9 % du capital, commettant ainsi l’ultime outrage de ce côté de l’Atlantique : la nationalisation. Et ça, Maurice Greenberg (photo), ex-patron et actionnaire d’AIG, à l’origine de la plainte, ne peut l’accepter. Se référant au cinquième amendement de la Constitution, qui interdit de réquisitionner un bien sans une juste indemnisation, M. Greenberg réclame, pour l’ensemble des actionnaires « spoliés », la bagatelle de 40 milliards de dollars, l’argent reçu lors du rachat de leurs parts en 2008 étant « insuffisant ». D’ironique, l’affaire en devient grinçante quand on sait que c’est sous la direction de M. Greenberg qu’AIG avait multiplié les produits « subprime » à l’origine de la crise.

Les échos
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don