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Politis  • 10 juillet 2008 abonné·es

Dialogue social

La petite phrase présidentielle n’est pas passée inaperçue. « Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit » , a déclaré Nicolas Sarkozy. Voilà qui éclaire sa vision du dialogue social. Mais le lieu où cette pique a été lancée est encore plus éclairant. C’est en effet lors du conseil national de l’UMP, devant un parterre de cadres du parti, que le Président s’est ainsi laissé aller. Oublieux de sa fonction, il a parlé en chef de clan. Être à la fois juge et partie est une constante sarkozyste, conforme en tout cas à sa façon unilatérale de gouverner. Rassurons-nous, le droit de grève existe toujours… du moins pour l’instant.

La Poste anonyme

Les salariés de La Poste, troisième employeur français, ont eu la confirmation dans un article du Monde (5 juillet) que le président de l’entreprise publique, Jean-Paul Bailly, envisage sa transformation en une société anonyme. Bailly estime que cette opération est une nécessité pour financer croissance et achats d’opérateurs étrangers avant la libéralisation totale du marché prévue en 2011. L’argument n’est pas nouveau et avait été invoqué en 1996 pour justifier le changement de statut de France Télécom. Avec le résultat qu’on sait : 70 milliards d’euros de dettes en 2001 et des plans sociaux à répétition.

Le jeu de Royal

Que cherchait Ségolène Royal en déclarant depuis le Québec que Nicolas Sarkozy n’était « absolument pour rien » dans la libération d’Ingrid Bétancourt ? Rien d’autre qu’à apparaître comme l’opposant numéro un au « clan Sarkozy ». Une posture adoptée depuis la présentation de sa contribution au congrès du PS, le 28 juin, où la diabolisation du président de la République vise à justifier les appels du pied en direction des centristes, rebaptisés « démocrates » , auxquels l’ex-candidate n’a pas renoncé.

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