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Politis • 17 juillet 2008 abonné·es

Article paru
dans l’hebdo N° 1011 Acheter ce numéro

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Croissance sans emploi

« Nous disposons d’une marge de manœuvre de plusieurs milliards d’euros pour accompagner notre stratégie de croissance externe. » Dixit le PDG des Banques populaires et de Natixis, Philippe Dupont (dans les Échos du 3 juillet), alors que le juge des référés, saisi par le comité central d’entreprise, a validé récemment le plan social de Natixis. 850 emplois seront supprimés, auxquels il faut ajouter 800 équivalents temps plein parmi les prestataires extérieurs, selon les syndicats. La banque, issue de la fusion des banques d’affaires des groupes mutualistes Caisse d’épargne et Banque populaire, fait payer chèrement sa course à la croissance.

Le libéral est une ordure

Depuis quelques semaines, on savait Bertrand Delanoë « socialiste et libéral ». Mais dans quel ordre ? Le maire de Paris vient peut-être de répondre. Après avoir municipalisé le ramassage des ordures ménagères dans une majorité d’arrondissements lors de son précédent mandat, le conseil de Paris du 7 juillet a décidé de privatiser la collecte dans les IIIe et XIXe ; la discussion se poursuit dans les IXe et XVIe. Les Verts et les communistes, ainsi que deux élus socialistes, Alexis Corbière et Danielle Simonnet, ont voté contre. Ces proches de Jean-Luc Mélenchon notent que *« le recours au privé augmente les coûts pour une qualité de services rendus moins efficace et un statut des salariés plus précaire ».

L’opposition choisie
François Hollande avait déjà affirmé son opposition à la présence du président syrien dans la tribune officielle, dénonçant l’absence de « contrepartie » aux gestes de Paris à l’égard de Damas. « Je dénonce l’intolérable épreuve infligée à tous les Français et à nos forces armées républicaines contraintes de défiler devant la présence inadmissible [de ce] dictateur » , a renchéri Ségolène Royal, à l’issue du défilé. Au même moment, le Monde titrait sur la victoire idéologique de la droite, citant notamment l’adoption à l’Assemblée, le 8 juillet, du projet de loi sur le temps de travail. « Les ténors de gauche sont restés étonnamment silencieux » sur ce détricotage des 35 heures. Ils choisissent manifestement d’autres sujets pour se différencier.