Revendiquer le droit aux vacances

Philippe Chibani-Jacquot  • 8 janvier 2009 abonné·es

La politique en faveur du tourisme social est en berne. Réduction des crédits (500 000 euros inscrits au budget 2009) et absence d’aide à la rénovation du patrimoine sont des indicateurs de ce désengagement de l’État. Un paradoxe alors que le nombre de personnes qui ne partent pas en vacances augmente sensiblement. 48 % en 2007, selon une étude du Credoc. L’Union nationale des associations de tourisme (Unat) estime à 25 % les Français qui ne partent pas exclusivement pour des raisons économiques.
Les structures de tourisme social (hébergement, associations d’aide au départ…) constatent déjà une réduction de la durée des séjours à moins de dix jours en été, ainsi qu’une baisse des dépenses sur place. « Notre crainte est que ce soit la dernière étape avant le non-départ en 2009 » , explique Jean-Marc Mignon, délégué général de l’Unat. Une baisse de fréquentation, couplée à une absence de politique sociale du tourisme, entraînerait « une augmentation mécanique des prix aux consommateurs », prévient-il.
Le tourisme social associatif (hors comités d’entreprise) concerne 4,8 millions de vacanciers, 13 000 salariés (équivalents temps plein) et 50 000 travailleurs saisonniers.

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