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Politis  • 13 mai 2010
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Marché de dupes

À la veille d’une nouvelle réunion du bureau national du PS sur les retraites, le député de Paris Jean-Marie Le Guen supplie ses amis de « dépasser les tabous ». Convaincu qu’une contribution des ressources des capitaux financiers « ne suffira pas », il estime que « le PS doit accepter [de] jouer sur […] l’allongement de la durée de cotisation ou le départ retardé ». Ce qui ne va pas, insistait-il dans Libération lundi, sans « contreparties financières, mais aussi sociales : sur la pénibilité, d’une part, le travail et l’emploi des seniors, d’autre part ». L’ouverture de négociations sur la pénibilité était déjà une contrepartie de la réforme de 2003, elles n’ont rien donné. Pour améliorer l’emploi des seniors, M. Le Guen envisage de faire payer aux entreprises qui ne rempliraient pas leur engagement « 0,1 % ou 0,2 % de plus de cotisations ». Une aumône !

La coqueluche des bien-pensants

Comme il l’avait déjà fait dans l’Express, le 22 avril (Politis n° 1100), mais il s’agissait alors d’un entretien exclusif, Olivier Ferrand a répété dans une tribune que lui a généreusement offerte le Nouvel Observateur (6 mai), puis dans un entretien au quotidien le Monde (9 mai), que la solution au problème de financement des retraites consiste à faire payer… les retraités, qui, comme chacun sait, seraient désormais plus riches que les actifs. À défaut de séduire la?gauche, le président de la fondation Terra Nova a au moins l’oreille des bien-pensants. Ce qui ne doit pas déplaire à Nicolas Sarkozy.

Les échos
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