Stéphane Lhomme : « Les gens ne supportent pas de voir Mr Hulot débarquer de la planète TF1 »

Votre profession de foi à destination des électeurs à la primaire EELV a-t-elle été censurée ?

Ma profession de foi a été recalée dans un premier temps, à la demande d’un autre candidat, Nicolas Hulot, ce qui est tout à fait extraordinaire. Il voulait faire enlever toute référence à son nom. Or il se trouve que sur le plan politique, et non pas personnel, je conteste cette candidature et j’ai des choses à dire. Il y a donc eu des tractations et finalement ma profession de foi qui sera envoyée aux votants est un peu édulcorée, partiellement censurée. La vraie est sur mon site Internet.

En quoi votre candidature est-t-elle nécessaire ?

D’abord, je mets les pieds dans le plat par rapport à la candidature de monsieur Hulot, qui pose un grave problème au niveau du mouvement écologiste et altermondialiste. Je pense que certains dirigeants d’EELV n’en sont pas conscients. Il y a une vraie colère parce que les gens ne supportent pas de voir monsieur Hulot débarquer de la planète TF1 et prétendre être le leader des écologistes.

Que vous inspire la candidature d’Eva Joly ?

Eva Joly, c’est différent, j’ai beaucoup de respect pour elle, même si je ne la trouve pas très convaincante. Et elle se place quand même dans le système libéral. Mais à aucun moment je ne me serais lancé dans cette primaire contre elle comme je me suis lancé contre la candidature de Nicolas Hulot.

Et Henri Stoll ?

C’est un garçon qui va mettre un peu de bonne humeur et de touche locale dans ce débat. Après tout pourquoi pas, même s’il a dit qu’il ne concourrait pas pour gagner, contrairement à moi. Mais attendons les résultats puisque les médias dominants prétendent déjà que c’est un duel Hulot-Joly et que Hulot gagnera largement.

Que répondez-vous à ceux qui vous trouve trop rentre-dedans, trop agressif ?

Mes interventions dans les médias et dans le premier débat de la primaire ont démontré que j’étais quelqu’un de très calme, mais je dis les choses et ça ne plaît pas toujours. Il faut savoir dire la vérité, même quand elle gêne. Les électeurs attendent qu’on dise la vérité et non pas qu’on continue à faire de la langue de bois.