Dénoncé par un employé de La Poste, il risque l’expulsion
Sans-papiers, Emmanuel Kundela devrait être expulsé dimanche. Demain, un rassemblement est organisé à Grenoble pour exiger la libération et la régularisation de ce Congolais qui vit en France avec sa femme et ses quatre enfants.

Samedi 20 août, Emmanuel Kundela se rend à La Poste. Il souhaite retirer de l'argent. Présentant un récépissé non conforme, l'homme est immédiatement dénoncé par le guichetier de l'agence qui appelle la police, laquelle arrête le « sans-papiers ».
Placé au centre de rétention administratif (CRA) de Nîmes, Emmanuel Kundela entame alors ses premiers jours d'incarcération. Après une tentative de transfert vers le CRA de Marseille, qu'il refuse pour ne pas être éloigné de sa femme enceinte et de leurs quatre enfants, M. Kundela est finalement amené dimanche 18 septembre à Roissy.
De force, le père de famille est alors conduit dans un avion en direction de Kinshasa, au Congo. Devant son opposition, les autorités n'hésitent pas à le menotter et à le bâillonner : « Ils m’ont menacé, brutalisé et attaché avec du scotch, raconte Emmanuel Kundela, blessé durant cette tentative d'expulsion aussi rapide que discrète. Je dois mon débarquement aux passagers qui ont refusé de s’asseoir et au pilote qui a demandé aux policiers de me faire sortir. »
Depuis, l’homme est retenu au CRA du Mesnil-Amelot. Une plainte a-t-elle été déposée pour dénoncer les violences dont il a été victime ? «