Sous pression de l’extrême droite, Callac abandonne son projet d’accueil de réfugié·es

Politis  • 13 janvier 2023
Partager :
Sous pression de l’extrême droite, Callac abandonne son projet d’accueil de réfugié·es
© Photo : Chloé Richard.

Politis vous avait parlé, en novembre dernier, des remous dans la commune de Callac, dans les Côtes-d’Armor, provoqués par le projet « Horizon », consistant à accueillir des personnes réfugiées et à redynamiser cette ville bretonne. Comme c’était à craindre, les opposants d’extrême droite ont, à force de menaces, de pétitions, de manifestations, de tags hostiles, obtenu la peau de cette belle initiative portée par le Fonds de dotation Merci.

« Personnellement, j’étais pour le projet mais ce n’était plus tenable, le conseil municipal allait tomber […] J’ai pris la décision de les entendre, de les écouter » a indiqué à l’AFP, selon Ouest France, le maire Jean-Yves Rolland, qui regrette d’avoir eu à faire ce choix. « C’est dommage qu’on en arrive là […] C’était un projet humain d’une très grande valeur, sans doute très important pour Callac dans l’avenir. »

De son côté, le Fonds de dotation « dénonce la campagne de désinformation, de groupes et de médias d’extrême-droite visant à diviser la population et à déstabiliser le conseil municipal. Cette campagne nauséabonde aux relents racistes et antisémites est fondée sur des méthodes de harcèlement et d’intimidation, y compris des menaces de mort, ciblant le maire et plusieurs conseillers municipaux – jusque dans leur vie privée ». 

Selon Mediapart, les élus qui soutenaient le projet ont été menacés de mort ou de viol, taxés d’« immigrationnistes » ou d’organisateurs du « grand remplacement ».

Tout Politis dans votre boîte email avec nos newsletters !
Nuisances
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don