En Sarkozie

Politis  • 15 octobre 2009
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Les manifs dans le collimateur

L’inénarrable Frédéric Lefebvre a souhaité lundi, lors du point de presse de l’UMP, que le texte sur la violence en bande, actuellement au Parlement, soit étendu. « Il n’y a pas que les gens masqués qui sont des casseurs.
Tout ce qui s’apparente à la casse sociale, tout ce qui met en cause l’argent public ne peut rester impuni »
, estime le porte-parole de l’UMP. Songerait-il aux patrons voyous qui laissent leurs salariés sur le carreau après avoir bénéficié de toutes sortes de subventions publiques ?
Pas du tout. L’intraitable Lefebvre,
qui a dû rendre son siège de député au ministre qu’il suppléait, veut que
le texte s’applique aux auteurs de dégradations lors de manifestations sociales. Et pourquoi ne pas interdire carrément les manifs tant qu’il y est ?

Une rupture qui se porte bien

Quand il a pesé de tout son poids pour la mise en place des « ruptures conventionnelles » de CDI entre employeur et salarié, Nicolas Sarkozy a fait un beau cadeau à ses amis, parmi lesquels il faut compter Laurence Parisot, présidente du Medef. Ce « casse-toi à l’amiable » remporte un succès qui a rendu addicts certains patrons. Le cap des 18 000 ruptures par mois a été franchi en juillet, et une circulaire du ministère du Travail a vendu la mèche récemment en expliquant qu’elles permettent d’éviter des plans sociaux trop coûteux. D’ailleurs Dassault, un copain de Sarko, est tellement accro qu’il est devenu la cible de cégétistes l’accusant de ce « recours dévoyé » chez un sous-traitant de l’avionneur. Vite, un remède…

Les échos
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