Loi du travail : les syndicats divisés

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Loi du travail : les syndicats divisés
© Photo : AFP / KENZO TRIBOUILLARD - Laurent Berger de la CFDT, Jean-Claude Mailly de Force ouvrière et Philippe Martinez de la CGT

Une dizaine d’organisations syndicales se sont réunies ce jeudi 3 mars afin de trouver un accord sur les revendications à soumettre à la ministre Myriam El Khomri, concernant l’avant-projet de loi du Code du travail. Une deuxième intersyndicale a également permis aux syndicats de discuter des éventuelles mobilisations à venir. Deux rendez-vous qui n’ont pas mis tout le monde d’accord. Comme en témoigne ce tableau des positions de chaque formation, dressé par L’Express, seul le plafonnement des indemnités aux prud’hommes fait l’unanimité contre lui.

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Ce matin, au siège de l’Unsa, seuls cinq syndicats sont parvenus à signer un texte commun : la CFDT, l’Unsa, la Fage, la CFE-CGC, et la CFTC. Les signataires réclament notamment «le retrait de la barèmisation des indemnités prud’homales et des mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral de l’employeur», et insistent sur le fait «qu’aucun forfait-jour ou modulation ne doit être mis en place unilatéralement». Un texte «pas signable» selon Fabrice Angéi, membre de la CGT, qui le juge «trop flou et interprétable comme on veut».

Cet après-midi, une deuxième réunion au siège de la CGT à Montreuil a abouti à un appel à la mobilisation le 31 mars, «pour obtenir le retrait du projet de loi de réforme du Code du travail, et l’obtention de nouveaux droits, synonymes de progrès social, pour gagner aussi une autre répartition des richesses dans une société solidaire». Là encore, seulement sept syndicats ont appelé à la grève: la CGT, FO, FSU, l’Union syndicale Solidaires, l’Unef, l’UNL et la FIDL. À noter, l‘Unsa et la CFDT étaient absents.

Par l’intermédiaire d’un communiqué, les organisations syndicales ont rappelé la mobilisation «citoyenne et militante» prévue le 9 mars, «un rendez-vous important qu’il convient de réussir». La CFE-CGC pourrait rejoindre le mouvement, «si le texte ne bouge pas», a précisé Carole Couvert, présidente de la centrale des cadres. L’organisation prendra sa décision le 21 mars.

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Politique Travail
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