Liban : le camp pro-occidental s’impose

La coalition sortante anti-syrienne sort renforcée des élections législatives du 7 juin. Le Hezbollah reconnaît sa défaite.

Margaux Girard  • 11 juin 2009 abonné·es

Contrairement à ce qu’annonçaient les sondages, la coalition constituée autour du Hezbollah n’a pas remporté les élections législatives libanaises du 7 juin. Toutefois, la victoire de la majorité sortante pro-occidentale n’est pas écrasante. Comme prévu, les résultats sont serrés. Avec 4 sièges supplémentaires – elle en possède désormais 71 sur les 128 à pourvoir au Parlement –, la coalition apparaît renforcée. « C’est un grand jour pour l’histoire du Liban démocratique » , a lancé Saad Hariri, le chef de file sunnite de la majorité.
Le parti chiite et ses alliés gagnent, quant à eux, deux sièges, ce qui porte à 57 leur nombre de députés. Son chef, Hassan Nasrallah, dit « accepter » ces résultats « avec un esprit sportif et démocratique » , mais souligne tout de même que « l’opposition a préservé son poids au sein du Parlement » .
La communauté chrétienne libanaise, divisée entre les deux camps, a joué un rôle majeur dans ces élections. Son vote a fait pencher la balance en faveur de la Coalition du 14 mars (nom donné à la majorité), notamment à Beyrouth.
Bien que minoritaire, Hassan Nasrallah entend bien occuper toute sa place dans les affaires du pays. Il a immédiatement demandé un gouvernement incluant l’opposition. La communauté internationale souhaite le démantèlement de l’arsenal militaire du Hezbollah. Le résultat de dimanche et la menace permanente d’une attaque israélienne ne donnent guère de crédit à cette incantation. Pour preuve, le député du parti chiite Mohammad Raad a affirmé que « ses armes sont légitimes et qu’Israël est un ennemi » .

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