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Querelle sémantique

Comme on le sait, une intéressante querelle sémantique oppose depuis le mois de juin 2010 M. Nicolas Anelka, footballeur, à M. François Morinière, directeur de la publication du journal l’Équipe. Il s’agit de savoir si M. Anelka a apostrophé l’entraîneur de l’équipe de France de l’époque d’un « Va te faire enculer sale fils de pute ! » , ou si, mezza voce (ce n’est pas un gros mot), il n’aurait fait que marmonner « Enculé de tes morts ! » . Ce qui change tout. Vendredi, il revenait à la 1re chambre du tribunal correctionnel de Paris de trancher entre ces deux versions. La première, rapportée au lendemain du match France-Mexique par le quotidien l’Équipe, est contestée par M. Anelka, qui demande réparation pour le préjudice moral causé. Selon un défenseur du footballeur, « si vous tapez “enculé” et “fils de pute” sur Google, vous obtenez Anelka » . Le jugement a été mis en délibéré.

Crise de la presse

Placé en janvier en procédure de sauvegarde pour suspendre le paiement de ses dettes (le temps de garnir ses caisses), le journal la Tribune n’est pas sorti de la crise. Valérie Decamp, PDG du quotidien économique, veut réduire la pagination et diminuer les effectifs d’une vingtaine de personnes (une quarantaine ont déjà quitté la rédaction en 2010). Les journalistes dénoncent l’absence de projet éditorial. De son côté, le groupe des Journaux du Midi (Midi libre, l’Indépendant et Centre Presse) risque un plan social qui pourrait être annoncé à l’occasion de son prochain conseil de surveillance, le 10 juin. 200 postes seraient supprimés dans la perspective d’une économie de 10 millions d’euros.

64 584 détenus

L’administration pénitentiaire a publié ses chiffres : au 1er mai, la France comptait 64 584 personnes détenues pour 56 150 places. Une hausse de 4,8 % en un an (6,7 % depuis le mois de janvier). Secrétaire national de l’UMP en charge des politiques pénitentiaires et des prisons, Stéphane Jaquot considère dans un communiqué « qu’il est urgent de poursuivre la construction de nouvelles prisons. D’ici à 2011, le gouvernement atteindra son objectif de 9 000 places supplémentaires ». Tel est le but : construire plus pour enfermer plus.