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Interrogé sur l’avenir de l’Europe, Dominique Reynié acquiesce au propos du Journal du dimanche (9 mai), qui craint que la crise entraîne « une montée de l’euroscepticisme », un discours sur lequel « surfent les partis populistes et d’extrême droite ». Et en rajoute. Paré de son titre de professeur à?Sciences-Po, il jette dans le vilain sac du « populisme » Jean-Luc Mélenchon et Oskar Lafontaine, leur prêtant imaginairement une phrase qu’il serait bien en peine de sourcer, avant de les rendre, de façon subliminale, responsables de l’incendie meurtrier d’une banque grecque lors de la manifestation du 5 mai à?Athènes. Clou de la démonstration de notre « expert » : la « haine des multinationales, des marchés financiers » de ces dirigeants et le « rejet en bloc de la classe politique », « le système UMPS que dénonce Marine Le Pen » sont tout à fait assimilables. Bien moins toutefois que l’UMP et la Fondation pour l’innovation politique, dont ce politologue à la mode est le directeur général. Beaucoup ignorent que cette dernière est une émanation du parti présidentiel.