Ultime tournée

Christophe Alévêque boucle son tour de piste électoral. Férocement politique.

Jean-Claude Renard  • 19 avril 2012 abonné·es

Candidat virtuel à l’Élysée sous l’étiquette de « Super Rebelle », s’étant annoncé voilà près d’un an, le 7 mai dernier, devant le symbolique Fouquet’s, Christophe Alévêque termine sa campagne au Rond-Point. Un spectacle, façon meeting, avec ses musiciens habituels, mis en scène par Philippe Sohier, jusqu’au soir du second tour. Comme tous les candidats, il a sillonné la France, s’est invité sur les marchés pour serrer la paluche des commerçants, et a écrit un livre pour rendre compte de son programme (éd. Chiflet). Il a même commandé un sondage à Harris Interactives dans lequel 18 % de Français se disent prêts à voter pour Super Rebelle. De quoi s’inquiéter du taux d’abstention à venir.

Inventif, survolté, intronisé par Guy Bedos (en voix off), l’objet de l’humoriste sur scène est de redonner du sens à la politique, en singeant et en caricaturant les politiques. Loin de déclamer « tous pourris », il avance un antiprogramme de trublion, celui d’un pur comédien, avec un grain de folie. Il nostalgise les années de gauche, pilonne la droite. Il tape fort, et juste. Drôle, séduisant… un cador. Sur le front politique, Alévêque boucle ainsi un pari entamé il y a quatre ans, qui l’a vu se rendre devant le Fouquet’s chaque 7 mai depuis 2008 pour dénoncer la politique de Sarkozy. En espérant qu’il n’aura pas à y retourner cette année.

Culture
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