Pétition pour dissoudre la Brav-M : le bras d’honneur de la Macronie

Politis  • 11 avril 2023
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Pétition pour dissoudre la Brav-M : le bras d’honneur de la Macronie
Manifestation spontanée nocturne à Paris contre la réforme des retraites, le 20 mars 2023.
© Lily Chavance

L’Assemblée nationale se flatte d’avoir sur son site une plateforme qui « permet aux citoyens de [lui] adresser des pétitions ». Aucune n’avait toutefois recueilli à ce jour 100 000 signatures, palier à partir duquel le site promet de lui donner « plus de visibilité ».

À « 500 000 signatures, issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer », c’est le Graal : « La conférence des présidents peut décider d’organiser un débat en séance publique » sur le sujet de la pétition. C’est l’objectif que visait la « pétition pour la dissolution de la Brav-M », initiée le 23 mars par un militant syndical de la Seine-Saint-Denis.

Sur le même sujet : Frapper, cogner, frapper encore : au cœur de la violence policière après le 49.3

Rédigée en termes mesurés, cette pétition a vite connu un succès inédit. Le 5 avril, après treize jours seulement, elle comptait 263 887 signataires, dûment vérifiées par le biais de FranceConnect, quand la commission des lois a tout bonnement décidé de la classer à l’issue d’une discussion qui n’aura pas duré une heure.

Coalisés une fois de plus, les députés de la minorité présidentielle, de LR et du RN ont ainsi adressé un bras d’honneur aux citoyennes et citoyens qui pensaient ainsi interpeller le pouvoir. Et obtenir l’ouverture d’un débat sur les exactions violentes et brutales de ces brigades devenues l’un des symboles de la violence policière.

Mais la Macronie et ses alliés de droite et d’extrême droite n’en veulent pas. Ce faisant, après le refus d’entendre les syndicats et le mouvement social, ont-ils conscience de fermer une porte de plus à l’expression démocratique ?

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