Cisjordanie : « Des soldats sont arrivés, ont attaqué nos maisons et ont tiré au hasard »

« Le dimanche 15, un groupe de colons a attaqué la population de Fatih Sidro, emmenant leurs moutons dans les champs de Fareed Al-Hamamda et détruisant des dizaines d’oliviers et d’amandiers. Dans l’après-midi, les colons ont démoli la maison d’Abu Hani Al-Hamamda, près du village d’Al-Mufaqarah, détruisant et coupant les puits, les réservoirs et les arbres entourant sa maison. »

« Ils ont battu les jeunes hommes et les ont rassemblés en un endroit du village. Ensuite, ils ont pris tous les téléphones et ont commencé à tous les examiner. Ils ont confisqué certains téléphones de certains jeunes hommes et ont continué ainsi dans tout le village. »

« Des soldats sont arrivés, ont attaqué nos maisons et ont tiré au hasard à balles réelles. Des grenades assourdissantes ont été lancées à nos pieds et des gaz lacrymogènes ont été lancés sur les femmes et les enfants. Nous sommes entrés dans nos maisons pour nous cacher des gaz étouffants, mais ils nous ont pourchassés afin d’arrêter les hommes. L’un des soldats a frappé mon mari dans le dos, puis il a été ligoté, les yeux bandés et d’autres soldats lui ont donné des coups de pied. Ils l’ont également fait à deux autres frères de mon mari. » (A, 57 ans et I, 30 ans). 

Des soldats sont arrivés, ont attaqué nos maisons et ont tiré au hasard à balles réelles.

« Les colons ont également pris le cartable du fils avec tous ses livres et cahiers. Ils ont aspergé son téléphone portable avec de l’acide, détruit tous les restes de nourriture (une partie, celle que nous leur avions apportée lors de nos précédentes visites), cassé les ustensiles de cuisine, la cuisinière à gaz, les placards, tout ce qui pouvait être cassé. Cela s’est produit samedi. Le dimanche, Eyal leur apporta plusieurs choses qu’ils avaient demandées. Lundi, Yair, Noga et moi leur avons apporté une partie du reste. »

« Ils ont continué à fouiller les téléphones et à frapper les gens, à réinitialiser certains téléphones et à tout supprimer. A. est venu et a demandé quel était le problème et pourquoi ils étaient ici. « Ne posez pas de questions. C’est nous qui interrogeons ici. » Je me suis levé pour aider mon cousin qu’ils ont frappé violemment dans le dos avec leurs fusils. Ils ont encore pointé leurs armes sur moi : « Je vais vous faire exploser la cervelle ! »

« Maintenant, tu dois nous prouver que tu es avec nous. Demain soir à 19 heures nous serons de retour et je veux voir un drapeau israélien sur chaque maison. Sinon, nous vous tuerons. »

Je veux voir un drapeau israélien sur chaque maison. Sinon, nous vous tuerons.

« Le leader [des colons] nous a crié : « Vous êtes heureux que le Hamas tue des Juifs, ouvre le ventre des femmes enceintes, tue des personnes âgées. C’est-à-dire… Vous êtes heureux ? Non, j’ai répondu. Nous ne sommes pas contents, sans lien avec le Hamas, nous sommes des gens simples, des bergers. Nous sommes contre le meurtre, des deux côtés. » « Ne parlez d’aucun côté ! Le Hamas est un meurtrier ! Vous êtes le Hamas ! »

« Hier, nous sommes revenus chez D., qui vit avec sa mère âgée et son frère de 16 ans. Tout ce que nous avions apporté la veille – une cuisinière à gaz pour cuisiner et du gaz, de la nourriture de base et bien plus encore, qui avait été détruit et ruiné la veille – a été une fois de plus détruit ou volé. le moment où la maigre cabane et la grotte ont été débranchées de l’électricité. Il n’y avait pas de nourriture. Ni au petit-déjeuner, ni au déjeuner. La nuit précédente, ils ont dormi dans une grotte appartenant à des amis dans le village voisin de Sefay (…). Ils avaient peur de dormir dans leur demeure isolée de Tuba. Le pillage de cette nuit a eu lieu en leur absence. »

L’appel d’Ezra Nahmad

Les colons pratiquent le pillage et le vol, la destruction de biens courants.

Tous les jours je reçois des comptes rendus de mes amis de l’association The Villages Group, engagés dans les échanges d’entraide, la coopération, toujours ancrés sur des contacts réguliers avec les habitants des villages du Mont Hebron. Ces dernières semaines, la petite association fait des visites quotidiennes dans les villages, apportant régulièrement de l’huile, de la farine, du thé, du sucre et autres produits de base. Les colons pratiquent le pillage et le vol, la destruction de biens courants, de puits d’eau. Ils dévastent et même emportent les subsistances modestes des villageois, sachant que les revenus s’étiolent, que la circulation et les accès aux commerces sont entravés voire interdits. L’objectif de ces campagnes de terreur est d’engager les Palestiniens à abandonner leur terre. Au vu de cette situation, je prends l’initiative de lancer une campagne de dons, pour aider l’association The Villages Group, créée en 2002 par des militants israéliens. Les sommes recueillies seront reversées intégralement à The Villages Group. Pour tout contact : ezranahmad1@free.fr