Les défis à relever
Dans la nouvelle Assemblée, tout est nouveau, sauf le projet. Et encore ! L’habileté d’Emmanuel Macron est de créer l’illusion du neuf. Il ne faut pas sous-estimer cet aspect.
Dans la nouvelle Assemblée, tout est nouveau, sauf le projet. Et encore ! L’habileté d’Emmanuel Macron est de créer l’illusion du neuf. Il ne faut pas sous-estimer cet aspect.
Seule la France insoumise tire son épingle du jeu. Mais le plus souvent aux dépens de ceux, communistes et socialistes de gauche, qui auraient dû, qui auraient pu, être ses partenaires.
La gauche n’a pas été à la hauteur des enjeux. Il aurait fallu le souffle de l’histoire, plutôt que les querelles picrocholines. Il est trop tard pour le premier tour.
La séquence internationale du nouveau Président a été quasi triomphale. Mais le grand rendez-vous sera pour bientôt, à la fois social et européen.
Jamais la conflictualité sociale n’a autant été dissimulée derrière des discours d’apparence consensuelle. La période est à l’enfumage.
Le style Macron peut être aimable, mais la recette est violente. Il veut parachever le travail entamé au cours du quinquennat de François Hollande.
Nous savons que, dimanche soir, un des deux personnages deviendra président de la République, et que ne pas choisir, c’est quand même choisir.
On aurait tort de croire que la fuite des dirigeants socialistes vers Macron relevait seulement de la trahison ; elle opérait une recomposition amorcée depuis longtemps dans les esprits.
Le vote Mélenchon comporte des risques. Bien moins toutefois qu’une victoire de Fillon ou même de Macron. Il est à la fois de conviction et d’utilité.
La Syrie est une tragédie sans nom. C’est aussi un miroir où chacun dit son rapport au monde, à la démocratie et au pouvoir.
La « gauche » est volée par François Hollande, mais le « peuple » l’est par Marine Le Pen. D’où, peut-être, un risque de confusion, et un point de départ politique très discutable.
L'édito de Guillaume Meurice, rédacteur en chef invité de Politis.
Quoi qu’il advienne, Fillon sera le héros négatif et mystérieux de cette campagne présidentielle. Son obstination en aura spectaculairement détourné le cours.
L’ambition première de chacun des deux candidats de gauche semble être désormais de devancer l’autre…
La construction européenne n’a pas été une cascade d’erreurs, comme on le dit parfois. Elle résulte d’une politique délibérément antisociale. Mais le mensonge ne prend plus.
Cette élection du président de la République au suffrage universel donne trop de pouvoir à un seul personnage pour être compatible avec la démocratie.
Fillon et Le Pen abusent déjà d’un pouvoir qu’ils n’ont pas, ou pas encore, et d’une légitimité toute relative. Ils nous donnent un avant-goût de ce qu’ils feraient s’ils étaient élus.
La France insoumise est le fruit d’un long processus. Le train est lancé à pleine vitesse. Il était bien tard pour l’arrêter ou lui faire prendre une autre direction.