Les représentants de l’islam de France sont sommés de signer une charte les engageant à renoncer à toute critique institutionnelle, notamment sur un « racisme d’État », entre menaces et injonctions contradictoires.

Faute d’éléments probants pour alimenter sa communication, le gouvernement dégaine l’arme administrative contre les lieux supposés « séparatistes ». Au prix d’une méthode opaque et arbitraire, la liste des suspects peut être désormais sans fin.

L'oeil de Politis sur l'actualité de la semaine en bref.

Egoitz Urrutikoetxea décèle dans l'usage de ce mot, comme de ceux de « République » ou « Laïcité », une dérive nationaliste.

Loin de son objet initial, les « séparatismes », la loi sur les « principes républicains » s’attaque à plusieurs fondements des libertés françaises. Appuyé par un discours délirant de la macronie.

Sara El Haïry a demandé à l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche d'enquêter sur la Fédération des centres sociaux et socioculturels, après une rencontre avec 130 jeunes provenant de 45 centres sociaux.

Les profs ont très mal vécu les injonctions contradictoires du ministre pour saluer la mémoire de Samuel Paty.

L’emballement médiatique et politique que suscitent les attentats islamistes menace les libertés et la possibilité même d’un débat démocratique sur les causes du terrorisme jihadiste.

Autrefois tenante d’une conception inclusive, la ministre déléguée à la Citoyenneté a soudain basculé dans une position radicale.

Encensé dans la presse de droite, le Printemps républicain, né du PS tendance Valls, ne recule devant aucune campagne nauséabonde pour imposer sa vision intolérante de la laïcité.

En 2017, Emmanuel Macron prônait une laïcité ouverte et de dialogue. Désormais, il s’aligne sur les belliqueux qu’il dénonçait.

Cibler l’islam ne permettra pas d’endiguer le phénomène d’une « violence gratuite », nourrie à l’échelle planétaire, via Internet, par une « solidarité par la haine », alerte Raphaël Liogier. Cela risque même « d’accentuer les angoisses ».

Ce point de vue de Pierre Khalfa, écrit en réaction à l'assassinat de Samuel Paty et rédigé avant les annonces gouvernementales concernant la dissolution du CCIF et d’autres associations, suggère d'autres pistes pour faire reculer le fanatisme religieux.

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Doit-elle être utilisée pour combattre les religions, ou pour les isoler de l’État ? Bien qu’apaisé, le débat dure depuis 1905.