Les gros sabots du Premier ministre
Le néolibéralisme, dont nos gouvernants sont de fervents adeptes, n’est donc pas seulement inégalitaire, il déchire ce qui fait la trame de nos vies en commun.
Le néolibéralisme, dont nos gouvernants sont de fervents adeptes, n’est donc pas seulement inégalitaire, il déchire ce qui fait la trame de nos vies en commun.
La fake news est une valise à double fond. Le mensonge agit sur les esprits les plus simples, et sa réfutation embarque les autres sur une fausse piste, loin des vrais débats.
Ce que nous apprennent les Britanniques, hélas à leurs dépens, c’est que c’est à l’intérieur de l’Union que le combat doit se mener. Mais en engageant un processus de désobéissance aux traités.
Notre monde serait-il prêt à supporter de nouveaux massacres commis par un régime algérien qui a quelques parentés idéologiques avec la famille Assad ? C’est difficilement imaginable. Et il se peut que le pouvoir algérien en soit conscient.
Le traitement médiatique du mouvements des gilets jaunes a révélé l'hégémonie culturelle de la classe dominante, qui s’est exprimée en permanence par une sorte d’obstruction idéologique.
Tout le monde est bien conscient que, derrière le refus de la candidature de la momie Bouteflika, c’est le système qui est visé. Une pieuvre qui vampirise le pays.
On a trop souvent été dupé dans les « quartiers » et on ne croit plus à grand-chose qui vienne du pouvoir. Pourtant, les problèmes sont beaucoup les mêmes que chez les gilets jaunes.
Quid de la réforme fiscale ? Quid des réformes des retraites et de l’assurance-chômage ? Car pendant le « grand débat », la vie continue, et le projet néolibéral n’est pas amendé d’un iota.
Si l’idée du partage des richesses se diffuse aujourd’hui (prudemment) jusqu’aux sommets du FMI, c’est que le spectacle du monde est plus que jamais explosif.
C’est le discours d’Emmanuel Macron qui a perdu toute crédibilité. Car un pouvoir néolibéral ne peut agir autrement qu’en rusant avec l’opinion. C’est sa bataille idéologique.
Nous sommes dans cette situation étrange et peu reluisante où cette violence et ce vandalisme, qui nous font horreur, ont finalement obtenu ce que les plus pacifiques n’auraient pas obtenu seuls.
La contradiction entre l’écologie et le social a cessé d’apparaître comme une donnée irrémédiable, prétexte à des affrontements qui ne feraient que des vaincus. Elle est devenue une question politique.
Sur les gilets jaunes, l’obstination du gouvernement va produire une nouvelle frustration sociale, mais faire aussi tomber pas mal de nos concitoyens dans le piège d’une fausse opposition entre pouvoir d’achat et transition écologique.
Dans le monde actuel, et à la différence de 1914, ce sont les « aimables libéraux », et les progressistes, qui préparent le populisme. Voilà bien là l’angle mort de toute pensée libérale.
Le centenaire de l'armistice de 1918 ne doit pas faire oublier que, derrière les discours de paix, la compétition absolue n’a pas cessé.
La contradiction de Mélenchon, c’est qu’il s’est plus attaqué au cours des dernières années à des médias économiquement et politiquement indépendants, qu’il a ostensiblement boycottés (nous sommes du lot), qu’à des titres propriétés de grands groupes financiers.
Il en va ici comme dans à peu près toutes les réformes d’Emmanuel Macron. Il s’agit de faire passer des intérêts particuliers pour l’intérêt général, et la baisse de la fiscalité sur le capital pour un bien commun.
S’agissant de solidarité, il n’y a pas à tergiverser. Tendre une main secourable à ces migrants, les accueillir dignement, ce devrait être de l’ordre du réflexe.