Saad Hariri : L’otage du Prince
Aucune sécurité n’est possible tant que deux grands conflits ne sont pas réglés politiquement : la guerre civile syrienne, et le conflit israélo-palestinien.
Aucune sécurité n’est possible tant que deux grands conflits ne sont pas réglés politiquement : la guerre civile syrienne, et le conflit israélo-palestinien.
Au diable les droits humains et la condition des femmes ! Et vive l’or noir et les juteuses ventes d’armes. Aucun pays n’a mieux illustré le cynisme des capitales occidentales que l’Arabie saoudite.
Toute connivence avec le dictateur égyptien Al-Sissi, au nom de la lutte contre le terrorisme, enferme le monde arabe dans une dialectique infernale, entre dictature et islamisme.
Pour guérir de cette envie pathologique qui aigrit les cœurs et mine le corps social, le chômeur, le smicard, le salarié feraient donc mieux d’accepter leur sort une fois pour toutes. À le refuser, ils font du mal à la France.
Les Catalans nous reposent des vieilles questions qui ont toujours agité le mouvement socialiste, sur la nation et le droit des peuples.
Bien sûr, Franco n’est pas revenu. Mais la mémoire est encore douloureuse et Mariano Rajoy a réussi le tour de force de réconcilier les « oui » et les « non » au référendum catalan.
Il n’y a pas de démocratie s’il s’agit d’imposer aux citoyens de consentir à être victimes de l’injustice sociale. C’est pourtant exactement ce que demande Macron aux classes moyennes et inférieures.
Les laudateurs du modèle allemand semblent découvrir une autre réalité : les temps partiels, les « mini-jobs », la grande misère des services publics et la détérioration des infrastructures.
Macron, « l’ultra-moderne », qui veut individualiser, numériser, ubériser, flexibiliser, tient finalement un langage d’Ancien Régime.
Dans son collimateur, il y a évidemment la loi travail. Sans trop d’illusions. Mais il y a surtout Emmanuel Macron lui-même et un pouvoir jugé fragile.
L’illusion de la nouveauté, survendue par certains médias pendant la campagne, n’a pas résisté longtemps à la réalité.
Il n’aura pas fallu trois mois pour que l’illusion se dissipe. Et voilà : Emmanuel Macron est banalement de droite. La belle découverte !
Il n’a pas suffi à Emmanuel Macron de convier M. Netanyahou à une cérémonie où celui-ci n’avait rien à faire, il lui a grossièrement emprunté sa propagande.
Daech n’est pas la cause de tout. Il se situe même nettement du côté des conséquences. On en parle trop souvent comme d’une mauvaise herbe qu’il suffirait d’arracher.
Avec les accents charitables du prêche, Emmanuel Macron s’est livré en réalité devant le Congrès à une charge violente contre toutes les valeurs collectives.
La gauche a toujours été pluraliste. Elle ne peut se réduire à aucune hégémonie. Malgré ses déconvenues électorales, Hamon incarne solidement une autre gauche que celle de Mélenchon.
Dans la nouvelle Assemblée, tout est nouveau, sauf le projet. Et encore ! L’habileté d’Emmanuel Macron est de créer l’illusion du neuf. Il ne faut pas sous-estimer cet aspect.
Seule la France insoumise tire son épingle du jeu. Mais le plus souvent aux dépens de ceux, communistes et socialistes de gauche, qui auraient dû, qui auraient pu, être ses partenaires.