Jean-Luc Mélenchon : « Une nouvelle histoire de la gauche commence »
À l’issue d’une séquence électorale atypique, Jean-Luc Mélenchon tire le bilan de la recomposition des forces et trace des perspectives pour les combats à venir.
À l’issue d’une séquence électorale atypique, Jean-Luc Mélenchon tire le bilan de la recomposition des forces et trace des perspectives pour les combats à venir.
L'objectif «Mélenchon Premier ministre» n'est pas rempli, mais l'état-major comme les militants n'ont qu'un mot à la bouche: «victoire».
L’actuelle majorité présidentielle poursuit sa stratégie de l’esquive entre les deux tours. Mais n’incite pas à la confiance quant à ses intentions réelles.
Les candidats Nupes se hissent au second tour dans près de 400 circonscriptions et grappillent de nombreux points sur des terres gagnées par LREM il y a cinq ans.
Certes, Mélenchon ne sera pas Premier ministre, mais il est possible, sinon probable, que la Nupes prive Emmanuel Macron d’une majorité absolue qu’une routine pseudo-démocratique semblait lui promettre. Et voilà qui change tout.
La dynamique de la Nupes, la nationalisation du débat et la participation déterminent trois paysages politiques possibles.
En se dotant d’un programme de transformation, que défendront ses candidats communs, la coalition de gauche montre qu’elle n’est pas un simple cartel électoral et affiche clairement ses ambitions.
« Changement », voilà bien le maître mot auquel il faut essayer de donner une autre épaisseur que le sempiternel slogan électoral. Pour rompre avec les politiques du passé, il faut d’abord avoir le courage de rompre soi-même avec ce que l’on a été et ce que l’on a dit pendant des années.
[Portfolio] Insoumis, écologistes, socialistes et communistes ont scellé la naissance de la Nouvelle union populaire écologique et sociale en vue des législatives lors d’une convention nationale à Aubervilliers.
Alors que LFI, EELV, PC et PS ont conclu un accord inédit pour les législatives sous la bannière de la Nouvelle union populaire écologique et sociale, plusieurs militants et élus des quartiers populaires grondent leurs réticences. Ils craignent d’être invisibilisés par des parachutages au détriment de militants bien ancrés dans leurs territoires.
La Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) a lancé sa campagne des législatives par une grande convention d'investiture ce samedi 7 mai. Avec la volonté assumée de faire oublier les fractures pour gagner.
Alors, Mélenchon Premier ministre ? C’est improbable. Mais possible. Toutefois, ce qui importe, c’est la construction d’une gauche écologique et sociale plurielle qui s’installe dans la durée comme la principale force d’alternance.
Le bon score de Jean-Luc Mélenchon et la faiblesse des autres candidats ont forcé à la réconciliation des gauches, désormais incarnée par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale.
Le triomphalisme des soutiens du président réélu n’a pas de raison d’être, si ce n’est d’imposer l’idée que les législatives ne permettront pas à la gauche de limiter son pouvoir.
En cas de rassemblement des forces, l'objectif d'imposer une cohabitation n'est pas inatteignable.
La gauche n’a jamais cessé d’exister, ni socialement ni anthropologiquement, mais elle a traversé une terrible crise de représentation qui a touché le fond avec le quinquennat Hollande. Elle peut aujourd’hui renaître, nouvelle et conquérante.
Marine Le Pen est écartée du pouvoir mais avec un score qui constitue une performance historique pour l’extrême droite, dont le président réélu est le premier responsable.