Purges et discrimination : le projet de Marine Le Pen
Les deux premières mesures que Marine Le Pen entend prendre à son arrivée au pouvoir présagent un renversement total du régime français.
Les deux premières mesures que Marine Le Pen entend prendre à son arrivée au pouvoir présagent un renversement total du régime français.
Entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, beaucoup affirment qu’ils ne choisiront « ni la peste ni le choléra ». Le dilemme du pire se prépare. Mais au bout de la réflexion, ce choix semble surtout être conditionné par la nature réelle de l’extrême droite.
En portant Jean-Luc Mélenchon à près de 22 %, ils ont montré, contre les vieux appareils, leur aspiration à l’union devant la montée des périls. Et fait naître un espoir en vue des législatives.
Pour les électeurs qui ont voté à gauche le 10 avril, la déception laisse aujourd’hui place à l’indécision, face à deux candidats bien éloignés de leurs convictions.
Qualifiée pour le second tour de la présidentielle, Marine Le Pen doit désormais assumer son programme. Ses propositions permettent d’en percevoir la réalité : criminalisation de l’immigration, libéralisme économique, violentes régressions sociales et incontestable recul de l’État de droit.
Loin des plateaux de télévision, Politis a mobilisé ses journalistes au soir du premier tour et investi plusieurs QG de campagne à Paris. Entre espoirs et déceptions, récit d’une soirée forcément particulière à hauteur de militant.
Le sociologue Ugo Palheta a publié plusieurs ouvrages sur la montée de l’extrême droite et le durcissement autoritaire des États occidentaux. Il souligne le risque réel, trop souvent nié, d’un projet néofasciste en France.
Dans une soirée électorale à rebondissements, la tristesse des militants insoumis face à l’échec de leur favori a contrasté avec les discours des dirigeants. Derrière Jean-Luc Mélenchon, les cadres de La France insoumise se forcent à penser à l’après. Reportage entre triste victoire et joyeuse défaite.
Christiane Taubira, des élus écologistes, des membres de Génération.s... Les appels à voter de dernière minute pour le candidat insoumis s'accumulent. Suffisant pour accéder au second tour ?
Par-delà les questions de personnalités, qualifier Jean-Luc Mélenchon et éliminer Marine Le Pen changerait les termes du débat. Et particulièrement la présentation médiatique des clivages, au bénéfice des combats de gauche.
À quelques jours du premier tour, certains électeurs hésitent encore, partagés entre la possibilité d’éliminer l’extrême droite et des désaccords avec le candidat insoumis.
Alors que le nombre de personnes qui bouderont les urnes à la présidentielle pourrait atteindre des records, le professeur de science politique Jean-Yves Dormagen revient sur les raisons d’une telle démobilisation et sur ses conséquences.
Associations, collectifs militants et syndicats déplorent que leurs voix ne soient pas suffisamment entendues, y compris à gauche.
Entre un enjeu existentiel pour le PS et EELV, un leadership Insoumis fragile et l'ombre de législatives particulièrement complexes : la gauche risque gros.
Au lendemain de la mort d’Yvan Colonna, le président de l’exécutif de la Collectivité de Corse, fort d’une majorité (autonomiste) de 71% des sièges, craint que l'absence de volonté de Paris ne ruine sept années de dialogue constructif et nourrisse la montée d'un sentiment anti-Français au sein de la jeunesse de l'île. Entretien exclusif.
Si certains candidats, comme Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, proposent une approche cohérente qui s’inscrit dans les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, la plupart portent des mesures parcellaires, voire contraires aux impératifs de la transition écologique.
Pour la première fois, des associatifs et des militants de quartiers populaires se sont réunis en collectif pour appeler à voter pour le candidat insoumis. Même s’il est loin d’être parfait à leurs yeux.
Le pouvoir d’achat est au cœur de la campagne de la candidate du Rassemblement national. Elle affirme défendre un programme en direction du peuple, alors même qu’elle reste fidèle à l’idéologie libérale.